Une péninsule enclavée

Ancien quartier de dérive et de prostitution, l’isla Maciel, rattachée au port, était au XIXème siècle le lieu d’une certaine mixité sociale puisque les maisons closes attiraient tant les politiciens, les marins, les travailleurs, fortunés ou autochtones… Elle se voit aujourd’hui enclavée entre l’autoroute, une zone industrielle et le Riachuelo, limite infranchissable. Quartier principalement résidentiel et peu équipé, il pâtit de représentations négatives, d’un niveau de pauvreté élevé et d’isolement.

Aujourd’hui, le quartier est considéré comme marginal voire dangereux par les porteños, il souffre de représentations négatives et d’une absence totale de mixité sociale. Malgré tout, on y observe une activité associative riche avec la présence de la Fondacion Maciel, qui se trouve dans un bâtiment relativement vétuste et qui propose de la formation professionnelle, des repas gratuits, des associations, de l’éducation, l’accès à la justice… elle apparaît comme le centre névralgique du quartier.

Curiosité architecturale et témoin du patrimoine industriel ordinaire, un immense entrepôt fait face au rivage et marque un signal dans le paysage urbain. En face, à une centaine de mètres, Caminito, la Boca et le tourisme prolifique. Un peu plus loin, un futur arrêt de tram train. La limite paysagère sinueuse ne demande qu’à être franchie, pour lier l’île à l’ouest de la ville et donner une alternative au contournement autoroutier par le nord.