Echantillon du marais


Dans un premier temps, un échantillon de la frange expérimentale a été retenu. Il est délimité par le canal du Piatin, le canal des 5 mètres, le canal de la Brêche aux Loups et celui du grand Brûlis (cf. plan page précédente). Cet échantillon est représentatif des grands territoires qui composent le marais indivis. Ce sont 6 milieux qui ont alors été classifiés à la fois de manière scientifique – notamment par les niveaux d’eaux et les différentes pièces qui constituent le territoire – et de manière sensible par le travail photographique et de nomination du lieu d’Aurélien Méchain. Ces deux classifications différentes se complètent pour offrir des regards variés sur ce site. Le premier milieu est une prairie, dont les limites sont constituées par les éléments naturels. Cet espace représente la partie la plus accessible du marais et pouvant être laissé à la libre exploitation par les éleveurs. Assimilé à ce qui a été appelé de manière sensible «La toundra briéronne : D’amers en amers, le paysage redimensionné», il s’agit d’un milieu marqué par son horizontalité et par une échelle indéterminée. Ce paysage nu, sans repère et sans amer donne une impression de grandeur et de monotonie.

Les milieux 02, 03 et 04 sont 3 milieux sur lesquels les expérimentations auront lieu. Respectivement assimilés aux «Espaces incertains», «Piardes et végétation» et «Entre terre et mer», ces milieux sont définis par une végétation similaire : jussie, roseaux et autres végétations basses qui se différencient par la surface d’eau représentée. Le milieu 02 est caractérisé par une multitude de micro piardes (étendue d’eau profonde), le milieu 03 par des piardes de taille moyenne, tandis que le 04, par de grandes piardes. Le milieu 05 est un espace boisé. Si le marais en compte peu, ces verticales du territoire animent le paysage. Appelé «Marais graphique», ce milieu offre des cadrages et permet une immersion dans une végétation plus dense et diversifiée ainsi qu’une proximité avec la faune. Le milieu 06 est constitué majoritairement d’eau et de peu de terres. «L’imaginaire du marais» propose non plus un rapport à la terre, mais un rapport au ciel important, un milieu dépourvu de marqueurs humains.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.