Paluliducture, entre sauvegarde et développement


« Ici tout se joue à 5 centimètres près »

La paludiculture, c’est l’exploitation des ressources du marais. Le marais a été une terre de richesses, longtemps exploitée par les riverains mais qui aujourd’hui, a été délaissé pour diverses raisons. Elle regroupe ce qui a traditionnellement été cultivé au sens large du terme par nécessité mais aussi ce que la terre représente de potentialité selon les époques et le contexte.

Sur une échelle de temps plus ancienne, le marais rayonnait à diverses encablures par ses différents savoir-faire et conférait aux habitants qui le vivaient une identité singulière motif de fierté et d’autonomie. La population considérée comme pauvre savait extraire les matériaux nécessaires et répondre ainsi à des besoins impérieux. Se loger, se nourrir et commercer. Dans cette optique la culture du jonc remplacée plus tardivement par la culture du roseau fournissait de quoi couvrir les maisons en Brière. L’extraction de la tourbe permettait quant à elle de se chauffer. Les habitants avaient su exploiter les ressources vernaculaires au sens romain de la Domus et ainsi mettre à profit un paysage et ses ressources même lorsque celui-ci ne s’y prêtait guère. Il existait aussi le noir de Brière et la morta.

En dehors des besoins historiquement identifiés, la paludiculture représente aussi des cultures potentiellement plus larges et plus diverses. Une fois sorti des besoins primaires dont une population pouvait ressentir les besoin, le marais peut se dévoiler sous un nouveau jour. Par extension de tradition, il est un lieu de pêche, de chasse et de coupe de roseaux mais il devient un potentiel spatial pour le tourisme, la recherche scientifique mais aussi pour le déploiement d’autres cultures.

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