Le Centre-Bourg, un territoire en mutations


Donner…c’est aimer, espérer, accueillir, transmettre.
Ces mots, affichés à la porte de l’église de Saint-André-des-Eaux,
attirent mon regard. Je me dirige vers le coeur de ville et m’arrête
au centre du parvis pour observer les différentes pratiques de cet
espace. A 180°, j’embrasse du regard les nouveaux aménagements
urbains des agences nantaises ; In Situ, Tétrarc, Urban Maker et les
mouvements des gens qui passent, qui s’arrêtent ou qui parlent.
Un espace à usage variable pour Zoé, Thomas, Charles, Solange,
Emma, Pascal et Annick. Le bruit d’une voiture attire mon attention,
je tourne la tête en direction des petites maisons blanc-cassées au
volets de bois. C’est Zoé accompagnée de son fils Thomas, qui gare
sa voiture sur l’aire de stationnement du parvis pour aller acheter
sa baguette de pain à la boulangerie familiale. A quelques mètres
de là, Charles et Solange, deux touristes vendéens, butent devant le
passage du parvis avant d’entrer à l’office du tourisme pour prendre
une carte des sentiers pédestres pour pouvoir se promener jusqu’à
la Brière. Face aux dents creuses et au garage Renault désaffecté,
j’aperçois Emma et son collègue banquier sortir de la poste.
C’est l’heure de la pause. Ils s’en vont déjeuner à Tykaz, le meilleur
restaurant du coin tout près de l’Église, selon Emma. En entendant
ces mots, je détourne le regard en direction de l’Église, et reconnais
Pascal, le retraité, et son chien qui errent tranquillement dans les
jardinets du parvis. Puis je croise Annick, qui depuis douze ans,
habite à St-André. Sa maison, elle veut la vendre parce qu’elle ne s’y
plait plus, la vie est triste, les gens d’ici vivent en autarcie. Son mari,
qui assure le ramassage scolaire depuis 4 ans, raconte que certains
enfants sont déjà propriétaires d’un lopin de terre à Saint-André.
Le petit marché hebdomadaire donne une certaine dynamique au
quartier avec ses 5 ou 6 stands de fruits et légumes, de boucherie
ou de plats cuisinés mais en dehors des jours de marché,
à Saint-André, il n y a pas grand chose à faire !

Un samedi après midi, où le beau temps était au rendez-vous, les habitants de Saint-André se promènent dans les rues en vélo ou en trottinette. Cette circulation douce représente un atout majeur du centre bourg au complexe sportif, de la chaussée neuve à la Brière. Le centre-bourg est une des polarités centrales dans la commune. Il est bordé de petits commerces et services et de bâtiments publics. Il a une faible activité et attractivité économique et commerciale due au manque de stationnement et aux pratiques de consommation des habitants. Les andréanais(e)s font leur achat dans leur lieu de travail qui est le plus souvent situé dans les communes voisines. La présence de l’Eglise au cœur du bourg représente une icone et un point de repère dans la commune. Elle fait figure dans le centre-bourg. Son parvis, un lieu de passage et un espace en mouvement, continue de subir d’éventuelles mutations.

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