L’école des Tiers-Paysages engage sa transformation


Faire (re)vivre Goélia pour faire (re)vivre le golf

La résidence Goélia, ancien hôtel du golf, a été « vouée à mourir » pendant des années, oscillant entre l’esthétique d’une cité grecque en ruine et la fréquentation familiale et estivale des beaux jours sur le golf. Elle a toujours été trop loin du standing Barrière pour attirer les golfeurs et trop loin de la mer pour attirer les touristes.
Le golf lui-même s’est trop figé, cessant de s’agrandir, de se renouveller, de se réinventer. Malgré les efforts de son directeur et de la fédération, la démocatrisation n’a pas eu lieu et la pratique du golf reste une activité perçue comme élitiste et difficilement abordable du point de vue économique. Les golfeurs évoluent plus que jamais dans une bulle hermétique aux bouleversements de la société, les 220 hectares de nature que représente le golf de la Baule étant exclusivement dédié à leur pratique (ne pouvant d’ailleurs excéder le nombre de 150 joueurs simultanément sur le terrain).

Un tournant radical est pris en 2020 lorsque l’école des Tiers-Paysages s’implante sur les ruines de Goélia. Anticipant tout à la fois le déclin du golf et son ouverture à d’autres pratiques, elle vise à mener des recherches sur l’évolution de la nature architecturée du golf qui a subi les tontes quotidiennes et les pesticides pendants des années.
La centaine d’étudiants accueillie dans l’école débute dès les années 2020 un vaste réinvestissement paysager des lisières non utilisées par les golfeurs, ne gênant pas leur pratique et plongeant le golf de la Baule dans une ère complètement nouvelle : celle des golfs paysagers et écologiques. Un premier grand travail de réinvestissement des lisières est mené : il donne une véritable impulsion au golf de la Baule qui commence à se réinventer. Les golfeurs jouent désormais entre des lisières végétales où sont expérimentées de nouvelles typologies de paysages résilients.

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