La fabrique énergétique quant à elle permet d’expérimenter et de mener des recherches sur les énergies du futur mais elle a également pour but d’alimenter la mobilité électrique de la ville et de fournir de l’électricité et du chauffage (ou de la climatisation) à un certain nombre de foyers. Pour ce faire, plusieurs technologies sont à notre disposition.
Tout d’abord, les panneaux photovoltaïques permettent de produire environ 100 kWh/m²/an. La surface disponible sur les toits du front de mer existant permettrait de positionner environ 2000 m² de panneaux soit une production énergétique de 2000 MWh/an.
Les éoliennes sont également une possibilité, et plus particulièrement les éoliennes à axe vertical qui peuvent être de dimensions réduites et fonctionnent avec des vents de vitesse et d’orientation plus variables que les éoliennes à axe horizontal. Ces modèles sont en outre plus silencieux que leurs homologues et donc plus adaptés aux zones habitées. Chaque éolienne permet de générer environ 3000 kWh/an et l’espace disponible sur les toits permettrait d’en installer vingt, ce qui correspond à une production de 20 000 KWh/an.
Un centre de méthanisation peut également être installée à la Baule. Un habitant produit une moyenne de 108 kg de déchets biodégradables par an, ce qui correspond à environ 1600 tonnes pour l’ensemble de la population bauloise. Les déchets liés aux espaces verts sont estimés à 352 kg par an et par habitant, ce qui équivaut à environ 5400 tonnes pour la ville de la Baule. Le volume total de déchets organiques permettrait ainsi de produire 2000 MWh d’électricité et 2000 MWh de chauffage par an (sans compter les éventuelles contributions des touristes).
Enfin, la géothermie marine, aussi appelée thalassothermie, peut être mise en place au niveau des estacades, sur une longueur de 500m et permettre ainsi la production de 11 000 MWh d’électricité, de chauffage et de climatisation par an.
Un individu consomme en moyenne 3600 kWh/an d’électricité pure et 3800 kWh/an d’énergie pour l’eau chaude et le chauffage. Une voiture électrique quant à elle consomme environ 2000 kWh/an d’électricité pour effectuer une moyenne de 8000 km. Une fabrique énergétique réunissant toutes ces technologies permettrait ainsi d’alimenter 2100 foyers (de quatre personnes en moyenne) en chauffage et en climatisation, 250 foyers en électricité et 220 voitures en électricité.
La ville de la Baule compte deux estacades soit deux potentiels centres de thalassothermie, et compte tenu de sa population actuelle elle peut prétendre à un centre de méthanisation, quatre fabriques énergétiques produiraient ainsi uniquement de l’énergie grâce aux ressources solaires et éoliennes. La production totale en 2050 pourrait ainsi permettre d’alimenter chaque année 452 voitures, 4200 foyers en chauffage et eau chaude sanitaire, et 500 foyers en électricité.