Vous voyez, là, l’endroit où l’eau arrive


« – C’est-à-dire… vous voyez, là, l’endroit où l’eau arrive… elle monte le long de la plage puis elle s’arrête… voilà, cet endroit-là, exactement, celui où elle s’arrête… ça ne dure qu’un instant, regardez, voilà, ici par exemple… vous voyez ? ça ne dure qu’un instant puis ça disparaît, mais si on pouvait fixer cet instant… l’instant où l’eau s’arrête, à cet endroit là exactement, cette courbe… c’est ça que j’étudie. L’endroit où l’eau s’arrête. […] – C’est là que finit la mer. La mer immense, l’océan mer, qui court à l’infini plus loin que tous les regards, la mer énorme et toute puissante – il y a un endroit, il y a un instant, où elle finit – la mer immense, un tout petit endroit, et un instant de rien. »

Comme ça cite le roman d’Alessandro Baricco du 1993 « Océan Mer ». Un personnage cherche la limite de la mer par rapport à la plage, mais finalement il n’arrive jamais à la trouver.

À La Baule cette limite correspond au mur artificiel du sous-remblai, qui pose aussi un obstacle visuel, soit vers la plage, soit vers la ville. Le projet a pour objectif de redéfinir cet endroit, en étendant l’instant à un espace où l’homme et la nature se retrouvent.

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