Petite histoire des baraquements de St-Nazaire

Du côté historique, le quartier des Herbins et celui de la Savine ont subi comme le reste du territoire Nazairien, les bombardements de 1943 et ont permis de reloger les habitants sinistrés après la seconde guerre mondiale.

Dans un premier temps, il a fallu remblayer les terrains et donc une partie du marais existant. Le remblai, fût essentiellement composé de gravats, causés par les bombardements, et a permis la construction de plus de
400 baraquements permettant de loger les familles des ouvriers des chantiers. Il permit aussi l’aménagement des terrains de sports, la construction d’une école provisoire, d’une chapelle et de commerces. En parallèle de l’édification de ces nouveaux quartiers du provisoire, une nouvelle pénétrante est crée pour l’accès à la ville de St Nazaire et la gare est modifiée pour prendre place au Nord de la ville. Ces deux
nouvelles transformations du territoire, provoquent l’enclavement de ses quartiers. Lors de la reconstruction des villes de Saint-Nazaire et
Trignac, les quartiers voient naître des lotissements pavillonnaires ponctués de petits immeubles collectif que l’on connaît aujourd’hui. Il faudra, tout de même, attendre le début des années 1970 pour voir la
disparition totale des baraquements.

La friche sportive, située en lisière de la Brière, a d’abord continué d’être utilisée afin de recevoir diverses manifestations, mais a fini par être délaissé, au fur et à mesure du temps. Ce même phénomène de délaissement, a pu se voir dans la baisse de la fréquentation des écoles qui ont fini soit par disparaître, soit par se mutualiser. L’une des raisons supposée et observée pour le quartier des Herbins est que la majeur partie de sa population, fait partie du « Baby-Boom » et est devenue, aujourd’hui vieillissante, puisque les parents de cette génération était déjà implanté ici, au temps des baraques. En ce qui concerne le quartier de la Savine, il connaît cette même singularité, à la différence que sa population s’est renouvelé plus rapidement, et qu’il est beaucoup plus rattaché en terme de service au centreville de Trignac. Simultanément, les quartiers ont connu la déprise de leurs commerces de proximité avec la nouvelle implantation de la zone commerciale Grand Large.

Aujourd’hui, le quartier des Herbins connaît un renouvellement progressif de sa population. Tandis que, le quartier de la Savine continue sa progression sur le territoire, jusqu’à la Butte de Certé et voit aussi, la construction de nouveaux immeubles collectifs de faible hauteur sur sa partie Nord-Est.