Territoire(s) à envisager : quels enjeux?

Ce qu’on remarque dès la première visite du site autour des anneaux de Certé, c’est une confrontation entre le besoin et l’usage.

L’échangeur, les nationales et départementales dont la Route Bleue ainsi que l’avenue de la Mer favorisent l’attractivité de la métropole et permets des déplacements rapides et directs. Ces flux sont différentes natures : desserte logistique, déplacements privés – professionnels ou touristiques.

Ces voies sont larges, longues, directes, fluides et permettent une vitesse élevée du déplacement. Elles sont faites pour les véhicules motorisés.
Si ces infrastructures connectent les espaces économiques, touristiques et commerciaux à l’échelle de la région, elles ne s’adaptent pas à l’usage zoomé sur certain sites, dont le site 1.

L’usage quotidien – entre Certé, la zone commerciale et Trignac – suppose des connexions qui sont rendues difficiles par l’avenue de la Mer et l’autoroute.
En effet, l’apparence large, passante et rapide de ce type de voirie limite les connexions transversales.
Ce manque de transversalité cantonne les zones urbaines à leur programme monofonctionnel issu du zonage.

Entre Certé et la zone commerciale, la RN

De plus, ces voies rapides n’engagent pas à l’utilisation d’un mode de déplacement non motorisé : l’usage du vélo est quasi inexistant sur notre site, et la marche se limite aux déplacements les plus courts ou dans des zones restreintes et protégées. (Pour l’avoir testé, cela rentre dans l’ordre de l’aventure mémorable).

L’analyse de cette confrontation besoin/usage a révélé deux enjeux majeurs pour l’évolution projectuelle du territoire :

  • Un enjeu environnemental

Le zonage a grandement influencé la multiplication d’infrastructures automobiles (routes, parkings aériens et souterrains) ainsi que d’infrastructures publiques (écoles, espaces sportifs, association,etc). Chaque secteur multiplie ces entités car ils ne sont pas connectés les uns aux autres efficacement, cette multiplication à de graves conséquences, notamment écologique avec l’imperméabilisation des sols. Il suffirait de mettre en relation ces ERP pour diminuer ces conséquences et investir dans d’autres secteurs.

  • Un enjeu social

L’usage de la voiture n’est pas un fait évident pour 100% de la population. Actuellement, les mineurs, les personnes âgées isolées, les personnes à « mobilité réduite » ou toute personne ne possédant pas de voiture ou de permis , ne peut pas accéder aux services de la ville. En effet, les services sont tous situés dans le bourg, sans connexions piétonnes avec le reste de la commune.
Le secteur médical est une des plus importantes problématiques sociales. Dans ces villes moyennes comme Trignac et Saint-Nazaire, la désertification médicale est réelle. Trignac n’a aujourd’hui qu’un médecin généraliste pour une population de 8000 habitants, ce qui peut expliquer la diminution de l’ensemble du personnel médical (infirmières, pharmaciens, kinésithérapeutes…etc) car le suivi initial des habitants est de plus en plus rare sur site.

Pour répondre aux enjeux du transect et aux enjeux propre au site 1, il convient d’instaurer ce site dans l’aire métropolitaine – et donc dépasser sa fonction de « zone de passage ».

A l’échelle du groupe, nous intervenons sur trois points :
– Réorganiser les mobilités
– Requalifier le paysage d’entrée de ville, investir les friches
– Accroître l’urbanité du site pour dépasser son caractère périphérique

Chaque enjeu est à la fois partagés et spécifiques. Dans le cas du projet Porte à Porte, la question des mobilités est bien sûr prépondérante et son traitement permet de répondre aux deux autres enjeux identifiés à l’échelle du site.

Chaque zone du site correspond à un enjeux bien précis, auxquels répond le projet associé