Intensifier l’initiative locale: une reconversion vers l’agriculture biologique

Plusieurs types d’agriculture permettent de réduire l’utilisation d’engrais et donc les pollutions des nappes phréatiques. Dans une optique de qualité de l’eau, l’agriculture biologique semble la réponse la mieux adaptée, dans la mesure où elle ne recourt à aucun produit de synthèse susceptible de migrer vers les nappes souterraines. Aux Mureaux, suite à l’initiative de développement d’une exploitation d’agriculture biologique par trois agriculteurs de la Ferme de la Haye, la ville a souhaité encourager cette expérimentation, en construisant une Maison de la Terre, comme espace fédérateur entre l’agriculture biologique et les habitants de la ville.

Cet équipement s’implante à côté de la Ferme de la Haye et propose une parcelle cultivable où l’on expérimente l’insertion professionnelle de personnes en difficulté par le maraîchage biologique. Cette Maison de la Terre se situe sur le territoire du champ captant de Flins-Aubergenville, en bord de Seine, à côté de l’imposante station d’épuration des Mureaux.

vue aérienne

1. La Ferme de la Haye: Face aux enjeux de la préservation de la qualité des eaux, cette ferme à été rachetée par l’Agence des Espaces Verts, grâce au soutien financier de la région et de l’agence de l’eau Seine Normandie, afin d’y installer des agriculteurs biologiques (parcelles céréalières et maraîchères) 2. La Maison de la Terre: Le projet comprend un local d’activités pluridisciplinaire regroupant les outils de production et de stockage, des espaces pédagogiques et de formation, le tout organisé autour d’une vaste parcelle maraichère, dégagée pour favoriser l’insertion professionnelle de personnes en difficulté

 

Meulan-les-Mureaux : territoire de préservation durable de la ressource en eau

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L’hypothèse prise en compte ici serait alors d’intensifier l’initiative locale lancée par la mairie des Mureaux autour d’une agriculture plus durable, en couplant les expérimentations agricoles avec le développement d’un traitement des eaux plus durable et économe en énergie. Le territoire du champ captant, à l’ouest de Meulan-les-Mureaux, concentre sur un périmètre réduit, tous les équipements liés à l’eau, donc tous les acteurs et spécialistes de la ressource. Le site permettrait alors, du fait de la présence en profondeur d’une nappe phréatique majeure, d’observer rapidement les effets des modifications des pratiques agricoles sur les eaux superficielles et profondes. Ainsi, le pôle Meulan-les-Mureaux deviendrait territoire pilote du développement d’une économie environnementale durable. Pour ce faire, l’idée est d’étendre le développement de l’agriculture biologique mis en place aux Mureaux jusqu’au plateaux agricoles du Vexin situés au Nord de Mézy-sur-Seine. En plus de ces expérimentations agricoles, un équipement de dimension métropolitaine permettant l’expérimentation d’un traitement durable de l’eau et de la dépollution du fleuve, viendrait s’implanter au cœur de ce territoire ressource. L’idée serait alors de créer un centre de recherches métropolitain, lieu fédérateur de tous les acteurs liés à la ressource en eau, associé à un programme public et pédagogique de découverte de l’histoire et de la biodiversité de la Seine. Cet équipement métropolitain hybride, associerait donc une Maison de l’Eau, (développée selon le même principe que la Maison de la Terre des Mureaux), un centre de recherches technique et scientifique sur le traitement des eaux, ainsi qu’une ferme expérimentale devenant pépinière de plantes dépolluantes utilisées pour la phytoépuration16 des eaux.