Au Nord de la cour, la Maison du Projet de la Ville est le lieu de médiation du projet urbain « Marines, Résidence en tous les sens». Lieu d’information et de diffusion du projet de mutation du territoire, elle comprend trois sous-espaces déclinant trois médias de représentation.
La galerie des bâches
La ruine du bâtiment des dépendances est la plus mal en point. Ses pignons se sont écroulés, ses murs s’effritent. Le projet propose ici de garder ‘la trace’ du bâti. Le mur de pierre au Nord est conservé en l’état et les trois autres sont démontés sur 3,6m de hauteur environ, gardant le soubassement comme assise. Ce muret-siège délimite un sous-espace ouvert. L’ensemble est recouvert d’une structure légère de portiques formant une tonnelle végétalisée. Celle-ci se poursuit vers l’Ouest pour
rejoindre la Salle des débats. On y suspend les bâches imprimées de photos des actions, comme restitution des projets, le véritable lieu d’exposition étant … la ville elle-même !
La Salle des Débats
Ce volume autonome est le lieu de rassemblement pour les débats publics, conférences, journées d’études, etc. autour du projet. Les murs pleins sont interrompus en deux endroits : sur la galerie, comme espace d’entrée depuis la cour, et sur la terrasse, comme point de vue sur le grand paysage. Cette ouverture est le support de «l’écran vertical » pour des projections, la salle débordant alors sur la terrasse.
La maquette
Ce nouvel espace abrite ‘l’écran horizontal’ de la maquette interactive. Elle invite à localiser et découvrir les projets réalisés, en cours et à venir par sa mise à jour instantanée. Le bâtiment de l’ancienne grange, dont la toiture s’écroule mais dont les pignons sont en bon état, apparaît aujourd’hui comme un élément détaché. Le projet joue sur cette singularité pour mettre en scène ce volumecaux proportions ‘précieusement’ ordinaires. Déjà largement ouvert à l’Est, on redécoupe sa façade Ouest pour ouvrir sur le paysage, dégageant ses pignons alors mis en valeur. La figure de la ‘maison’ est rendue abstraite comme pour sacraliser la représentation que l’on s’en fait. Une toiture en polycarbonate recouvre les murs, posée sur des poteaux et ancrée de part et d’autre sur les pignons de la salle des débats au Nord et de la Résidence au Sud pour ‘ne pas toucher’ la ruine. Ces « entre-pignons » sont scénographiés par un jeu de parois coulissantes qui quand ils ouvrent un passage… en ferment un autre.