L’Ile Labo : vers une renaturation technique et paysagère des îlots historiques

L’anthropisation des îles de la Seine entre Meulan et les Mureaux

L’anthropisation des îles de la Seine entre Meulan et les Mureaux

Entre les plateaux agricoles des deux rives de Seine, entre les sources superficielles et le champ captant, entre Meulan et les Mureaux, s’étend la plus grande île du territoire de Seine Aval 17. D’une superficie de 93.7 Hectares, cette île, historiquement découpée en plusieurs entités, existe aujourd’hui du fait des comblements réalisés entre l’île de Juziers, l’île de Mézy et l’île Belle. Cette anthropisation progressive du territoire fluvial a abouti à la création d’une île unique longue de plus de 4 km. La partie avale de cette île (anciennement île de Juziers), fait face au village de Juziers et au site de l’usine Renault de Flins. La partie centrale de l’île (anciennement île de Mézy), fait face au village de Mézy-sur-Seine et au champ captant de Flins-Aubergenville.

Enfin, en amont, l’île côtoie le centre-ville de Meulan, sur la rive droite et celui des Mureaux sur la rive gauche. Cette île revêt alors un caractère unique puisqu’elle est entièrement privative, composée alternativement de pavillons individuels et de terrains agricoles, appartenant à des copropriétés, mais loués à des agriculteurs pour la culture des terres. Seule l’Ile Belle, en amont, est reliée physiquement à la rive droite par un pont routier franchissant le bras de Meulan et à la rive gauche par le pont Rhin et Danube. Le reste de l’île n’est accessible qu’en bateau, et ce uniquement pour les riverains possédant une embarcation. Cette île demeure alors comme une enclave protégée, un territoire privatif composé, semble-t-il, d’une population de cadres supérieurs vieillissants18, s’étant installés sur le territoire dans les années 60 afin de travailler dans les grands pôles industriels de la région (EADS et Renault notamment).