Implantées sur les deux rives de la Seine, les villes de Meulan et des Mureaux ne sont reliées que par un unique pont qui devient noeud d’engorgement du territoire aux heures de pointe du trafic routier. Alors que nous avons pu observer cette circulation difficile entre les deux rives, nous nous sommes questionnées quant aux interactions réelles entre ces deux communes qui, bien qu’elles soient riveraines, semblent déconnectées spatialement.

En interrogeant les habitants, nous avons pu observer un manque de dialogue assez significatif entre les deux rives.

Certains habitants de Meulan nous ont confié leur peur d’une certaine insécurité ressentie aux Mureaux, alors que d’autres habitants des Mureaux ont évoqué le manque d’attractivité et d’activités proposées à Meulan.

Cette situation de « face-à-face » entre les deux villes et leurs habitants doit être mise en relation avec les données sociologiques du territoire. On observe en effet que les deux communes accueillent des populations au profil très différent.

Ainsi, une majorité de jeunes de 15 à 29 ans habitent aux Mureaux alors que la majorité des habitants de Meulan ont entre 30 et 44 ans 8. La ville des Mureaux est également bien plus frappée par le chômage que la ville de Meulan 9. De plus, le revenu moyen des habitants de Meulan est plus élevé que celui des habitants des Mureaux 10.

Ainsi, le manque de connections spatiales entre les deux villes s’ajoute à des profils de populations différentes, qui semblent peu communiquer. Meulan et les Mureaux sont pourtant deux villes très proches géographiquement et profitent d’un atout paysager et économique commun : la vallée de la Seine.

Comment dès lors dépasser cette situation de face-à-face afin de proposer un développement commun autour du fleuve ?