Meulan-en-Yvelines, avec ses 8900 habitants, est une commune de taille significative si on la compare avec les villages voisins du Vexin français, restés très ruraux, avec souvent moins de 1000 habitants par commune.

Cependant, si on la compare avec les autres villes riveraines de la Seine, Meulan reste une petite commune située entre des polarités de taille bien plus conséquentes : Cergy-Pontoise, Mantes-la-Jolie et Les Mureaux, le tout à 40km de Paris.

Du fait de sa situation inédite, entre Seine et Vexin, Meulan se situe donc à l’interface entre ruralité et urbanité, ville et campagne. Cette situation tend à re-questionner les limites entre territoire urbain et rural. Le territoire concentre, sur un périmètre restreint, espaces agricoles, petits bourgs, communes de tailles moyennes et villes à part entière. La question de la péri-urbanité prend donc ici un sens tout particulier.

Alors qu’aujourd’hui un quart des français vivent dans des communes situées à la périphérie des grands centres urbains, il semble que ces territoires périurbains soient quelque peu délaissés voire stigmatisés dans l’inconscient collectif. En 2010, la une du Télérama sur « La France moche » 4, caractérise cette péri-urbanité comme étant le territoire des lotissements, des échangeurs routiers, des zones commerciales et des ronds-points. Elle est celle du rêve pavillonnaire qui côtoie la réalité plus difficile de ceux qui viennent s’y installer par obligation financière.

Sachant que la Seine sépare Les Mureaux et Meulan-en-Yvelines, comment penser alors une péri-urbanité vivante entre les communes de Meulan et les Mureaux? Comment l’alternance ville-campagne peut-elle être re-questionnée dans ce territoire inédit d’Ile de France ?