Le projet fait patrimoine par son accroche au territoire, à la fois physique et bâtie, en habitant les murs du lieu, et symbolique et coutumière…
Plan actuel de la métairie
Ré-habiter le bâti
Bien souvent, les lieux en friche réinvestis par des créateurs sont urbains ou industriels. Ici, c’est un patrimoine agricole qui revit par la présence d’une communauté créative, révélant la singularité identitaire d’un patrimoine propre à ce territoire rural. Il fait partie du paysage de Marines et de son histoire, de son patrimoine ordinaire si témoin de l’identité rurale du territoire. Abandonné depuis plusieurs décennies, son corps de ferme est composé de quatre bâtiments en ruine articulés autour d’une cour et tournées vers celle-ci pour trois d’entre eux : la grange, les dépendances et les étables. Seule la maison d’habitation regarde à la fois la cour et les champs. Des murs ferment le tout sur ce vide central. Aujourd’hui, bien que les toitures se soient écroulées, les murs de pierre en ruine, une fois réhabilités, offrent des volumes habitables au caractère singulier. Le projet prend donc le parti de conserver l’existant et de l’adapter aux nouveaux usages.
Réinventer le métayage
Le projet réinterprète le principe originel du métayage, qui consistait en la mise à disposition par un propriétaire de son bien rural –la ferme et ses terres- à un agriculteur qui s’engageait à le cultiver en échange. Le lieu accueille alors des professionnels « en métayage » qui, le temps de leur ‘résidence’, s’engagent à travailler sur Marines et son territoire avec ses habitants pour nourrir sa révélation, sa transformation.