Une expérience à l’échelle du site


La permaculture fournit donc des outils d’analyse et de zonage qui peuvent être utilisés lors d’une conception à l’échelle territoriale. Ces outils servent à savoir où placer et comment connecter les éléments du système. L’analyse du paysage post remembrement recoupé à ce qui subsiste du bocage briéron nous a permis d’établir les zones de permaculture.

Dans sa configuration actuelle, le marais indivis est constitué de deux réserves. Elles étaient initialement développées dans le but de régénérer des zones pour les chasseurs. A l’occasion de la création du PNR, celui-ci a repris les zones existantes dénommées en tant que réserves. Nous avons fait le choix délibéré de nous appuyer sur la délimitation de ces zones. En effet elles ont été en grande partie définies par les canaux et leur dessin mais aussi en retrait des lisières du marais. Notre choix s’est aussi porté sur la multiplication lente de ces zones afin de former à terme un noyau central et donc une seule grande réserve. Cet espace constitué, il dessine en carte un espace négatif : Une frange, un espace tampon entre les terres agricoles situées à l’extérieur du marais et les réserves ainsi dessinées. Cet espace est celui à travers lequel vont être développées les zones de permaculture. La première entité couvre une quarantaine d’hectares.

Elle s’ajoute à la zone de paludiculture nommée marais d’expérimentation développé dans le projet de Chloé. Elle fait partie intégrante d’une expérience à grande échelle qui vise à se ressaisir de toutes les ressources du marais ainsi que de les développer. La permaculture en est l’aspect agricole.

Ce zonage à l’échelle de la chaussée neuve remet donc en lien le port et son voisinage diffus à cette frange d’expérimentation. Celle-ci peut être confronté à l’échelle du temps et proposer un système reproductible sur le pourtour du marais. De cette façon, les zones de permaculture rapprocheront au fur et à mesure dans un effet de couronne les communes environnantes. Chaque zonage prendra en considération l’attention et l’énergie humaine nécessitée, sa connexion au site habité avoisinant, les influences extérieures comme les vents, la pollution sonore et visuelle mais aussi la vue, l’ensoleillement, et tout ce qui constitue une construction bioclimatique. On peut aussi imaginer que chaque nouvelle zone constitue en elle-même et recompose des identités distinctes faites de vergers, de céréales, de bétail, de cultures fourragères, etc…

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