Napoléon III fait son marché

Chaque jeudi, les voitures de la rive Ouest de la place s’éclipsent sur le parking de l’église. Arrivent les stands et les camions. On vent de l’araignée de mer, du merle fin, du crabe qui gigote, des pommes de terre de Saint-Paul, des topinambours, du céleri-rave et des endives, pas de framboises parce que c’est pas de saison , des dattes, des parapluies, des sommiers, des bottes, des galettes au beurres, des assiettes de paella. En face, sous la halle piétonne, le boucher découpe ses saucisses, vend sa terrine, raconte ses recettes, épluche son poulet, empaquette son pâté, le cordonnier se gratte le front en jaugeant une paire de vieux souliers…
Et tout ça sous les yeux du Casino d’en face. Lui est là tous les jours, comme le marché couvert de Saint-Martin.