Les citations à la chaumière ne sont donc pas littérales comme nous venons de le voir. Afin de donner une vision plus complète de l’architecture envisagée, il apparaît nécessaire d’en comprendre l’organisation résultante et les références extérieures. Lors de l’arrivée sur site, le bâtiment apparaît d’un seul tenant dans le paysage et les différentes hauteurs de recouvrement en chaume laissent entrevoir le paysage en filigrane. Cet effet de transparence n’est pas perturbé par les circulations verticales. En effet sur la gauche de l’édifice se présente comme un appel une rampe. Ainsi placée, elle incite à une montée lente et contourne l’édifice dans sa partie pleine. Rendue invisible vue de la place, elle permet outre la distribution interne du projet une découverte progressive du marais et des autres projets de l’Estran. Elle fait discrètement référence à l’industrialisation de la batellerie en faisant intervenir le métal. Dernière référence au site, l’utilisation du morta. Ce chêne fossilisé extrait de la tourbe sert aux piliers qui soutiennent l’édifice vu de l’extérieur et confère de l’intérieur un aspect noble à la charpente apparente de style « coque renversée ».
