Tradition architecturale et réinterprétation


Figure vernaculaire par excellence la chaumière est une forme directement inspirée du territoire dont elle est issue. Les matériaux utilisés, bois de chêne et de châtaignier, argile, pierre et roseaux sont les matériaux de construction offert par un site à une population historiquement pauvre. Outre la matérialité, il est intérressant de noter que la disposition spatiale des maisons joue un rôle tout aussi important. Si elle pouvait être aléatoire puis grossir par phénomène d’agglomération, le vide qui séparait les habitations étaient le plus souvent lié aux besoins communs qui les reliaient (lavoirs, fours, puits, etc…) ou par les trames viaires issues du bocage. Dans ce cas, elles n’apparaissent plus nécessairement évidentes du fait du remembrement. C’est ce vide interstitiel qu’on se permet de réinterpréter sur la place du port et qui par des activités contemporaines acquiert le statut de vide commun.

Réinterprétation d’une tradition

La matérialité première des chaumières était faite de joncs et à terme de roseaux. L’épaisseur nécessaire à leur mise en oeuvre permettait d’accroître l’effet isolant et de corriger tous les défauts architecturaux propres à des constructions « pauvre » de type ramassée. Malgré le peu d’ouvertures outre celles qui venaient du sud, cette architecture modeste tant par sa forme que par ses dimensions mutualisait souvent les pignons et regroupait ainsi plusieurs unités d’habitations. C’est cette unité longiligne par addition dont le projet s’empare. Il décline ensuite les trois parties horizontales par un système de jupes de roseaux plus ou moins longues qui ouvre le projet sur l’extérieur ou l’isole de son environnement.

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