Transformation et distribution


Cuisine collaborative

Une fois la trame permacole et structurelle mis en place, il est possible d’envisager le premier acte de transformation des produits. Ils seront l’objet d’une cuisine collaborative qui se dessine en deux points. Le premier consiste à alimenter le restaurant, troisième élément programmatique de l’édifice. La restauration repose sur un principe simple de préparation dissocié du temps de service. La cuisine à la fois simple et complexe s’adapte à la saison et aux cultures possibles. Par un procédé de conditionnement (appertisation), elle permet de proposer des plats préparés aux visiteurs et autres touristes. Les menus proposés dans le restaurant peuvent dans un deuxième temps être distribués localement soit prêts à cuisiner (produits bruts et recettes) soit sous forme de bocaux déjà préparés dans un système de paniers repas.

Ce procédé s’inscrit dans le processus plus large de permaculture décrit précédemment qui vise à réintégrer une harmonie entre les ressources d’un site et les transformations que l’on peut en faire. Cette formule de paniers repas a déjà été initiée dans quelques lieux en France dont la région parisienne. Parmi les différentes vertus que revêt ce système figurent la valorisation des produits et des savoirfaire culinaires afférents mais aussi la possibilité de réintroduire un véritable équilibre alimentaire dans le quotidien des utilisateurs. Ce système fonctionne à l’échelle hebdomadaire et par livraison postale pour les consommateurs qui ne se trouveraient pas à proximité immédiate des lieux de production. Les expériences déjà menées ont largement prouvées la qualité de vie et le goût de la pratique culinaire engendrées y compris pour ceux qui ne cuisinaient pas. Il est un moyen de soulager les ménages actifs dans l’organisation de la vie familiale. Les marchés itinérants et physiques En termes d’imbrication à l’échelle du marais de Brière, il faut ajouter une trame de marchés fixes et itinérants. A ce stade de l’expérimentation une première remise en lien aura lieu avec les habitants du marais par l’intermédiaire des marchés. Une halle abrite un marché permanent sur le port de la chaussée neuve et un marché itinérant se déplace dans les autres ports principaux à raison d’un marché par jour de la semaine. A terme lorsque l’expérience permacole sera menée sur d’autres parcelles, les marchés fixes et inhérents remplaceront les systèmes d’itinérance. Ils sont le support de distribution des paniers repas mais aussi de tous les autres produits non transformés.

A l’échelle de la chaussée neuve, ce marché est desservi par le dernier parking relais initié à l’échelle urbaine. Une fois les grandes zones cultivées mises en place et les marchés enracinés localement, des échanges commerciaux pourront perdurer entre les ports de Brière. Il ne faut pas occulter le fait que ces démarches ont aussi lieu sur l’ensemble du territoire qui sépare le marais de la Baule. Il s’agit d’initier d’autres échanges du même genre avec les autres programmes alimentaires développés le long du transect (carré fertile du golf, le marché de Saint André des eaux, la plateforme d’échange de l’aérodrome).

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