Dans le centre-ville, les tombes sont bien alignées,
Elles attendent, patiemment, côte à côte.
Personne ne vient les déranger.
Dans leurs grands cimetières, elles s’ennuient.
On ne les regarde plus, on les oublie.
Mais elles sont bien là.
Dans le centre-ville, les voitures sont bien alignées,
Elles attendent, patiemment, côte à côte.
Personne ne vient les déranger.
Dans leurs grands parkings, elles s’ennuient.
On ne les regarde plus, on les oublie.
Mais elles sont bien là.
Parfois, le week end, on s’occupe un peu d’elles
On leur rend visite, on les bichonne,
On leur dépose des fleurs, et on pense à elles,
Mais on n’aime pas y passer trop de temps
Ce n’est pas qu’on veut les oublier,
Mais il faut bien vivre sans elles.
Parfois, dans la journée, on s’occupe un peu d’elles
On nettoie les banquettes, on les bichonne,
On les prend pour faire un tour, on a besoin d’elles,
Mais on n’aime pas y passer trop de temps
Ce n’est pas qu’on veut les oublier,
Mais il faudra bien vivre sans elles.