Paysage hostile ?

Trignac est une ville ouvrière située juste au nord de Saint Nazaire, entre le marais de la Brière et l’estuaire. C’est une ancienne ville industrielle, où la pollution des terres et des eaux est encore visible. Les vestiges de cette activité y demeurent encore et en explorant les friches à l’est de l’échangeur de Certé, on découvre des témoins de cette histoire : les crassiers, des tas de scories ou encore l’ancien site des forges. Son passé lointain, caractérisé par une intense activité métallurgique explique cette pollution latente.

En plus de cette pollution héritée, le site 1 est fortement impacté par l’échangeur de Certé qui en plus de conditionner ce site en zone périphérique, est une source de pollution visuelle et auditive mais également pour l’air. Fatalement, tout ce paysage est repoussant, il sied donc au projet de s’attacher à requalifier et apaiser cette entrée de ville.

Ce qui fait également la singularité de ce territoire, et qui questionne les élus, c’est la présence d’une communauté de gens du voyage durant les deux mois d’été sur la zone Natura 2000 située entre la N171 et le Brivet.
Bien que cette présence soit remise en question par les habitants de Trignac, le maire souhaiterait pouvoir leur offrir un accueil digne car actuellement rien n’est mis en place. Ainsi, le projet saisit cet enjeu inhérent au site et cherche à concilier ce besoin d’équipements avec les problématiques environnementales déjà soulevées.

La pollution de ce secteur est l’une des préoccupations majeures des élus locaux mais paradoxalement, peu d’actions sont menées pour trouver des solutions. C’est donc à cette ambivalence entre besoin et inaction que s’inscrit le projet du Parc Métropolitain du Brivet et son Silo de la Biodiversité. Au travers du programme mis en place et de la réorganisation du site prévue, le projet cherche à apporter des éléments de réponse à cette question.