« Porte à Porte » : des mobilités, une gare, une interface

Le projet « Porte à Porte » s’empare des enjeux des grandes mobilités urbaines et prend place, presque naturellement, dans la boucle nord-ouest de l’échangeur de Certé.

Pour répondre à ces enjeux, le programme de gare est le plus évident. Une gare, dans la définition du CNRTL, se définie ainsi : «Portion d’une ligne à voie unique qui est dédoublée afin de permettre le croisement des trains.»; «Ensemble des installations et bâtiments établis à certains points d’une ligne de chemin de fer, destinés à permettre l’embarquement et/ou le débarquement des voyageurs et/ou des marchandises.»; «Emplacement aménagé et équipé pour l’arrêt ou le terminus des véhicules routiers affectés au transport des voyageurs ou des marchandises.».

Une gare est donc une interface qui permet de connecter l’entrée et la sortie, ainsi que le croisement et le changement de mobilité. C’est l’espace d’accès à différents types de déplacements et l’espace d’attente de ce déplacement. Elle doit donc prendre en compte tous les possibles qu’évoquent la question de la mobilité dans la métropole nazairienne, ainsi que cette notion de temporalité.

Par la limitation du nombre de voitures, et de leur vitesse sur les routes larges et directes, nous pouvons envisager une reconnexion transversale inter-quartier et un croisement des usages. Limiter, ici, n’est pas empêcher et la gare s’inscrit dans cette logique. Elle est directement connectée à l’Avenue de la mer, restructurée pour limiter le nombre de voitures et leur vitesse.

Restructuration de l’avenue de la mer : le rapport piéton / voiture s’inverse

D’un point de vue environnemental, limiter l’utilisation des véhicules motorisés est primordial, notamment retrouver une perméabilité des sols. La gare s’installe donc comme une grande infrastructure qui peut prendre en charge une partie des espaces de stationnement automobiles du transect et donc libérer ces parkings pour accueillir de nouveaux projets et retrouver un sol naturel.

En gardant cet axe environnemental, il faut également favoriser le déplacement par les mobilités douces : la marche, le vélo, la trottinette…etc. Ces types de déplacements ont toute leur place sur la nouvelle Avenue de la Mer. De larges voies douces bordent les voies bus/voiture et proposent ainsi un cheminement direct vers Trignac et vers le centre-ville. Pour permettre leur stationnement, leur prêt et diverses locations, une gare douce s’installe dans le projet, combinée avec la gare routière.

Aujourd’hui, les circulations douces s’interrompent brutalement au contact de l’échangeur