Au fil de l’eau : des zones inondables

carte zone inondable OK

Cette densification des usages s’effectuera donc sur les berges. Ces dernières sont inondables. Construire en zones inondables répond à l’arrêt de l’extension des constructions sur les terres agricoles qui nous sont vitales et que l’on doit préserver ainsi qu’au dialogue ville-fleuve que nous voulons établir. Cependant, cela implique de penser de nouvelles typologies d’habitats, des bâtiments publics où les RDC peuvent être inondés, ou bien des bâtiments sur pilotis, ou des bassins de rétention d’eau sont nécessaires à d’éventuelles crues. Cela implique également de penser à des matériaux durables face à l’immersion ou encore à la distribution électrique par le plafond…

Mais bien plus que tous ces détails, construire en zone inondable implique la modification des textes de lois qui réglementent l’urbanisme de nos villes. En effet, le PPRI4 définit pour chaque zone du territoire les mesures d’interdiction et les prescriptions qui y sont applicables5. Certaines zones sont déclarées non constructibles, cependant, dans l’utopie du projet, elles pourraient l’être en assumant les risques liés à la montée des eaux.

Il semble bon de préciser que cette utopie est réelle puisqu’en discutant avec les habitants, nombreux sont ceux qui nous ont affirmé, comme Jacqueline, résidente de l’île Belle : « La crue nous l’attendons depuis plus de 100 ans ».

De plus, selon la notice de présentation du PPRI de la Seine et de l’Oise, il est expliqué que la crue de référence est celle de 1910 et que la probabilité que cette crue centennale se réalise chaque année est de 1/100. Il est donc pour nous important de repenser la construction en zone inondable face à ce risque faible.