Le programme – Rencontres entre village et Viosne

Des services à la carte
La volonté énoncée précédemment est bien de reconnecter les équipements existants dans la ferme d’Amour en leur redonnant une nouvelle valeur déployée dans l’EPP, Equipement Public de Proximité. Comment profiter de l’école existante pour impulser une maison des enfants ? Comment donner une nouvelle image de la Mairie par une offre d’espaces partagés, de travail ? Et comment proposer des espaces de restauration, de vie et de repos à travers tout cela ?
Dans le programme, nous chercherons à répondre à de nouveaux besoins, grandissants. Avec l’ère du numérique, des bouleversements se lisent en profondeur, avec une évolution des usages sur des rythmes plus rapides qu’autrefois. La proposition de lieux de travail répond à des questions actuelles quant à cette possibilité de travail à distance grâce au numérique. En effet, le déplacement domicile/travail ne serait plus comme contraint et forcé mais des «tiers lieux», ces espaces entre lieux de travail et chez soi pourraient prendre place, notion du sociologue Ray Oldenburg qui les définissait comme «The great good place».
L’idée est de former des cocktails programmatiques pour croiser des usages, favorisant la mise en réseau des habitants, que ce soit pour le loisir, la détente ou le travail. Ce projet, où les enjeux sociaux sont forts, doit trouver des moyens pour résonner à plus grande échelle que la commune. Aujourd’hui, nous sommes dans une société individualiste, mais les évènements n’ont jamais rassemblés autant de
monde (concerts par exemple), le vivre ensemble en étant un gros fondement. Le site doit donc, bien sûr, impacter localement mais sa dynamique évènementielle sera aussi essentielle pour se créer son identité et fédérer des énergies en son sein : spectacles d’enfants en bord de Viosne, séminaires, …

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Plan masse et son contexte

Une intervention dans le centre du village qui impacte tout le fond de vallée et qui relient les différents équipements.

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Panoramas du site

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Plan RDC et intégration

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Vue de la Place de la liberté : un espace de mixité tourné vers le village, entre les enfants, les parents, habitants et retraités

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Terrasse sur la Viosne : Halte sur la grande promenade au long de la rivière

coupes

IMG_8311 Photo de maquette

Traitement de la matière

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Une architecture de mur en pierre à une architecture de peau en acier
Le travail architectural repose à la fois sur une réhabilitation et une extension,
où l’ensemble doit tout de même se lire avec une cohérence globale. Je tiens tout d’abord à tenir une posture : créer une architecture d’une époque, celle d’aujourd’hui, que je veux transmettre aux générations futures, tout en restant «en intelligence avec le lieu» comme a pu le dire Michel Corajoud. C’est à la fois en protégeant le corps de ferme existant et en innovant dans l’architecture
contemporaine que je veux refaire vivre ce lieu. Le nouveau type d’architecture, que je souhaite en parfaite harmonie mais aussi en contraste avec l’existant, cherchera donc à illustrer les potentialités de ce site. Les valeurs sensibles du lieu doivent se
révéler à travers son paysage, mais aussi à travers son architecture et notamment sa matérialité. Ici, ce sont différents patrimoines qu’il faut faire parler ensemble, entre ancien et contemporain. Les matériaux composant le corps de ferme existant sont la pierre calcaire formant des murs épais, avec pour couverture des tuiles plates, donnant cette ambiance chaleureuse de couleur sable et brique. L’extension se doit pour moi de rester dans ces tonalités chaleureuses mais avec des matériaux contemporains ou de récupération. En effet, la pierre se salit, s’oxyde au cours du
temps, je recherche alors un matériau durable et «vivant» dans l’extension : l’acier patinable. «Cet acier a un aspect presque velouté. Il est comme le bon vin et se bonifie avec le temps. Il lui faut de l’eau, de l’air, du soleil. Sa couleur rouille évolue, elle est changeante.» Bernard Kratz – Acier auto-patinable Le vocabulaire architectural développé ici cherche aussi à répondre à des défis contemporains, notamment en terme de durabilité. L’acier, qui conserve ses propriétés pendant des décennies et presque sans aucun entretien, est aussi la marque d’une modernité.