Un repère territorial
Le choix de la verticalité de l’architecture n’est pas anodin. Symbole de modernité et de prospérité, la tour, même si elle est souvent critiquée, est synonyme d’une certaine réussite économique que le Vexin est en droit de proclamer.
Mais dans ce cas précis, la tour a un rôle plus évident de landmark dans le paysage. À la manière des châteaux d’eau qui ponctuent l’horizon Vexinois, la tour des activités est un point de repère territorial.
Visible de partout sur le plateau car construite sur la ligne de crête, cette tour pourrait être assimilée à un phare guidant les randonneurs perdus dans la campagne du PNR.
D’en haut de cette tour, la vue offerte est aussi un nouveau point de vue sur les paysages du Vexin et leurs patrimoines cachés dans les vallées. L’enjeu est donc pédagogique : faire découvrir le patrimoine Vexinois en considérant, comme Geddes et l’outlook Tower d’Édimbourg, la tour comme un “ temple de la vision “ qui doit, à travers l’expérience visuelle, former les yeux à un nouveau regard sur le monde.
Un bâtiment-paysage
Le bâtiment s’implante sur la rive sud de la D14, en se glissant le long de la route. La structure en béton, massive et dont les trames suivent la géométrie de la route, se retourne pour franchir la 4 voies et former l’esplanade. L’architecture dessinée là fait référence à un ouvrage routier purement technique.
Surmontée par une toiture végétalisée qui se plie, cette (infra)structure routière habitée accompagne la courbe de la route. Les pans de toiture sont en continuité avec le sol et se décollent progressivement comme si les strates de calcaire du rebord du plateau s’étaient brusquement soulevées.