L’agriculture intensive et son impact sur la qualité de l’eau de la Seine

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Le graphique ci-dessous présente des taux élevés de nitrates, supérieurs à la limite légale de 50mg/l. L’eau prélevée à Flins nécessite donc un traitement épuratoire important avant de pouvoir être utilisée. [Les données utilisées sont issues de l’étude Protection des captages par l’amélioration des pratiques agricoles (AESN, 2011)]

Cette intensification des cultures françaises, bien qu’elle ait permis d’améliorer les rendements de production, a aussi eu pour conséquence l’augmentation des impacts néfastes de l’agriculture sur l’environnement, du fait d’une utilisation importante d’engrais et de pesticides. L’un des facteurs de pollution les plus alarmants reste la dégradation de la qualité de l’eau due à l’agriculture.

Selon l’Agence de l’eau de Seine Normandie, le bassin de la Seine entre le Havre et Paris est un véritable cas d’école de contamination par les nitrates et les pesticides des eaux souterraines. Aussi, on note la présence de pesticides sur 91% des points de suivi de la qualité des cours d’eau et 59% pour les eaux souterraines en 2007. La pollution des eaux du bassin de la Seine par les nitrates est significative et résulte de l’application d’engrais agricoles sur tout son territoire 14.

De par son interaction directe avec des territoires agricoles intensifs, le champ captant de Flins-Aubergenville est donc soumis à de fortes pressions environnementales, majoritairement d’origine agricole. Ainsi, depuis sa mise en fonctionnement à la fin des années 1950, la qualité de l’eau prélevée s’est progressivement dégradée, principalement sur les paramètres nitrates et produits phytosanitaires de synthèse. Mais l’eau souterraine n’est pas la seule contaminée par cette pollution agricole. Les eaux de surface, rivières et eaux de pluie ruisselant depuis les plateaux agricoles, contaminent également la vallée de Seine. En Ile de France, L’Agence de l’Eau de Seine Normandie alerte quant à la qualité « médiocre » des masses d’eau superficielles sur tout le bassin versant de la Seine. La dégradation continue de la qualité de ces eaux de surface et souterraines, due majoritairement à l’agriculture, mais également au développement urbain et industriel, est une question qui commence à alerter les politiques et les citoyens. Aussi, ces dernières années ont vu émerger une réelle prise de conscience des interdépendances entre agriculture et qualité de l’environnement, notamment dans le domaine de l’eau.